Le ciel devient très bleu car l’azur vous inspire ;
L’Amour qui vous étreint vibrera sans effort
Aux souffles les plus doux que la Muse soupire.
Vous aurez l’à venir fier marin pour chanter
La mer et ses miroirs que votre cœur sublime,
Votre Belle ignorant les dangers de l’abîme,
Au fil de vos parcours saura vous enchanter.
Nous, vous retrouverons en votre ministère,
Sous le vert d’un feuillage ou dans le clair chemin,
Tournant vos plus beaux vers sur le grand parchemin,
Le son de votre luth ponctuant le Mystère.
28 novembre 2002 . Soleym.
MAURICE-ALAIN
De la rime, du vers, c’est l’ardent défenseur.
Il traque l’ hiatus, la félonne élodie,
Ne pardonne jamais la moindre parodie
A celui qu’il éclaire, érudit Professeur.
Son savoir, il le tient de MADEC, le « Grand Maître »
Qu’il n’a point rencontré mais qui lui prodigua
Ses conseils, des leçons pour former cet « agha »* ;
Poète, suis ta muse et respecte…le mètre !*
Il pratique l’humour ; rappelle la valeur
Du mot que l’on se doit d’écrire en diérèse
(Qu’il ne faut pas confondre avec la synérèse !)
Il maîtrise le rythme, avive sa couleur.
Si vous voulez, ce soir, composer un poème,
Ne craignez surtout pas qu’il se montre censeur ;
Il sait apprécier, car c’est un connaisseur,
Les notes du refrain que votre cœur essaime.
*agha : grand(en turc)
*mètre : mesure, pied
Claudine Dubois Bagni
Le 1er avril 2006
L’ÉLIXIR DU TALENT
Poète valeureux, rejoindras-tu l’ondine ?
La nymphe qui ruisselle est là pour te charmer
Alors qu’un puits sans fond ceint ta lèvre badine.
Érato disparaît, pourquoi donc t’alarmer ?
Son pouls bat dans le tien comme une fine mouche
Sa présence frissonne, écoute-là rimer.
Hume le vent du large ensorcelant ta bouche
Que la tendre enjôleuse a pris dans ses filets ;
Sa lèvre de cristal grise ton cœur, le touche.
La muse tend son philtre aux précieux reflets
Elle montre sa gorge et soudain te capture !
Le voile de son corps se rit des feux follets.
L’horizon fut ton maître, indicible aventure,
La grâce te combla d’un souffle printanier :
Le pinacle des mots devint ta nourriture…
Délivre l’élixir d’un talent prisonnier !
Marie-France MORIAUX –
Terza Rima dédiée au poète Maurice-Alain FLOCH;
Vendredi, 12 octobre 2012
M on cher ami poète en verve, plein d’humour
A urais-tu bien pesé le choix de mettre fin,
U ne queue de poisson à tes plaisants discours ?
R ien ne peut expliquer cet arrêt si soudain.
I magine le vide où nous sommes conduits,
C ar, pauvres rescapés des séances lyriques
E videmment privés de tes bons crus produits,
A jeun, nous nous trouvons sans le sel de tes piques.
La paresse a-t-elle eu raison de tes efforts
A nous communiquer ta plaisante écriture
I nstruite du savoir des textes les plus forts ?
N ul n’est capable, ainsi, dans cette tessiture
F aite d’un pareil ton pour chanter la nature.
L e sais-tu, mon ami? T’absentant as-tu tort,
O, combien, de laisser notre assemblée en plan
C her Maurice Alain Floch ? Que, donc, quelque ressort
H onore ton retour au sein de notre clan.
Affectueusement et au nom de bon nombre d’entre nous, membre de la SPAF Robert Cohen .
ESPOIR DE RETOUR
À Maurice Alain
Les eaux avaient coulé dans un chaos de pierres
Un air léger portait les grands oiseaux du ciel
Un parfum s’épanchait comme un rayon de miel
Des feux d’intelligence accrochaient les lumières.
Pourquoi tes talents se réduiraient en poussières
Et tous ces vers que nous aimions, si personnels,
Humour et gaieté, fantaisie et sensuel
Un monde à toi. Tant de formes singulières.
Nous tous avons traversé un temps de désert
Sans ce souffle inspirant nos moribonds de vers.
Mais voila qu’un beau jour notre esprit se réveille.
Adieu tristesse, et reviens Muse et ton amour
Le poète est joyeux, à nouveau s’émerveille.
Fêterons-nous en chœur l’improbable retour ?
Enfin le bel espoir et la voix qui conseille
Enfin le chant, la rime et tout l’art du bonheur
Enfin le sang nouveau qui nourrira le cœur.
Yves VANEL