Ode royale.
Dans notre « Maison »le « Clin d’œil »
Tous les amis, à ton image,
De quelques tristes vers de deuil
Ont désiré te rendre hommage :
Tu resteras le fondateur,
Le président qui fait honneur ;
L’homme à l’allure magistrale,
Au timbre grave, au verbe fort,
Qui repoussait le mauvais sort
D’une tirade théâtrale.
Toulon sensible à ta ferveur
De l’art du beau reprend l’envie.
Ton mouvement fédérateur
A su doper la poésie.
Mais capitaine en la manœuvre
Rassures-toi, survit ton œuvre.
«Au fil du temps et des saisons »*
Qui fut ta muse généreuse ?
Yvette…épouse valeureuse
Merci bien pour mille raisons.
*Titre d’un des nombreux recueils de Jean-Louis ALLIER.
Maurice Alain FLOCH.
Toujours très souriante, aimable, dévouée
Tu nous avais conquis : avec ta bonne humeur,
Par cet espiègle rire un tantinet charmeur
Et l’immense talent d’une artiste douée.
Réceptrice, sensible à la valeur du Beau
La candeur de ton âme éclairait ta peinture.
Tes toiles reflétaient une tendre nature…
Quand tu peignis des vers, le crayon fut pinceau.
Alors nous apparut « une jeune cueilleuse »*
En quête de beauté, de parfums, de couleurs.
Les mots sur ta palette engendraient mille fleurs…
Que malgré tes soucis tu nous brossais, joyeuse.
Nous fixerons l’image à ce printemps dernier
Où le Poète / Muse* avait tout pour séduire.
Les anges vont t’apprendre à jouer de la lyre :
Après Vincent Van Gogh*, embrasse bien Chénier.
*La jeune cueilleuse: poème ayant paru dans le n° 31 du:« journal des poètes ».
*poète / Muse : Danielle s’était déguisée en muse pour le printemps des poètes.
*Van Gogh :Danielle a écrit « les tournesols » sur le thème d’une des
toiles maîtresses du peintre.
Maurice Alain FLOCH
HOMMAGE A J.J.B
Il n’était certes pas cousin de Bécassine
Ni le monstre Nessie immergé dans son loch…
Pourtant ce rédacteur a conçu Mélusine * !
J.J.B pour les uns, pour tous Jean-Jacques BLOCH,
Fut du vers l’artisan qui taille puis usine ;
Sa forme « nombre d’or » se grave dans le roc
Et « l’orange au canard »* hante encor ma cuisine,
J’étais de ses amis, moi Maurice Alain FLOCH.
Mélusine : revue de poésie.
Le canard à l’orange : recette en vers de J.J.B
Louons le bûcheron à l’âme poétique
Pour sa franche cognée aux sons mélodieux ;
Son haleine berça l’enfance romantique
D’un fol admirateur amoureux de ses cieux.
R
O
I
X
COLOMBEY
D
E
LES DEUX EGLISES
L
O
R
R
A
I
N
E
L
E
GENERAL CHARLES DE GAULLE
Au félibre toulonnais André CAMPELLONE
Si je savais pétrir habilement l’argile
Fidèle à ton image il naîtrait un santon
Qui serait le « poète » adepte de Virgile
Pour honorer le chantre amoureux de Toulon.
Personne mieux que toi ne vantera la ville
Pour son cours Lafayette ou son stade Mayol,
De l’anse de Méjean au bronzé «Cuverville »
Ta poésie atteint la ferveur de Pagnol.
Lorsque je me promène, alors que le jour baisse,
Sur le port qui s’endort souvent je pense à toi ;
Au café de la rade…odeur de bouillabaisse ?
Offrez lui du « Bandol » car CE client est roi !
Des cigales le chant a bercé ton enfance,
Tu donnas ce bonheur comme tu l’as reçu.
Nul doute qu’à présent dans le ciel de Provence
Grand-mère accueillera…l’ange…petit bossu.
Août 20 14. M. A FLOCH
Gardéenne
Mon
coeur s'est ému pour une Gardéenne,
Une
belle enfant méditerranéenne
Fruit
du vif désir d'un garçon débrouillard,
Poète
doué : Monsieur René GAILLARD ...
(ce
futur repos des gueux de la géhenne !) *
Elle
a pour parrain Antoine ANTONUCCI
Le
roi de la rime et du bon vers farci !
Ce
charmant cuistot emploie aussi sa flamme
Deux
fois par semaine à courtiser
Ami
de tous deux, je reconnais qu'ici
Mon
coeur s'est ému pour une Gardéenne.
*
voir Bouillon d'onze heures de René
GAILLARD
**
Antoine fait
partie du Damier Toulonnais
Maurice Alain FLOCH
Pour
Antoine ANTONUCCI
Le roi des formes fixes.
Avec
des formes méconnues.
Ouvrez
de larges avenues
Dans
l’ancien à rénover.
Comme
un soleil dès son lever
Eclaire
le plus haut des nues,
ANTOINE,
faites nous rêver
Avec
des formes méconnues.
Trouvez
les rimes à graver
Au
fond des âmes ingénues
Afin
qu’elles soient retenues.
Heureux
de plaire et captiver ?
ANTOINE,
faites nous rêver !
M.A
FLOCH
Au poéte humoriste Boza -Balian
QUEL TALENT !
Ils sont élus des Dieux ces enchanteurs-poètes
Qui d'une rime habile ouvrent les champs d'amour.
Parfois sans le vouloir un oubli de lunettes
les sacre pour un jour, aussi, princes d'humour.
"Je veux...je vous...j'avoue" ânnonait ce confrére
S'entêtant à nous lire un texte; sans lorgnons !
Comme le trait d'esprit conçu pour se distraire
fortuit, ce jeu de mots plut à mes compagnons.
L'oeuvre ne "parlait" plus...mais le vers était drôle !
Chacun guettait, narquois, le tout prochain écueil,
"Je tiens...le sien...le mien": l'assistance fut folle !
Peu souvent un auteur trouve un si bon accueil.
Ainsi le petit rien génère le fou rire...
L'orateur le supporte à son corps défendant.
L'amuseur de métier, qui dans ce but transpire;
"Lui" donnerait bien cher, afin d'en faire autant !
Renée BRIAND & Maurice FLOCH
,
Ce soir d’été sur l’ALMANARRE ,
C’était MOI !
De ce tendre récit que volontiers je narre
Surgit le souvenir d’un très touchant émoi :
Une reine d’un jour, plage de l’ALMANARRE ,
En légère tenue apparut devant moi…
Sans doute par bravade…ou d’une humeur taquine ?
Quand elle s’aperçut que je foulais ses pas
Elle s’enfuit d’un bond ….je suivis la coquine
Car un pareil défi ne se refuse pas !
Tous mes muscles tendus j’augmentai ma vitesse ;
Elle tomba, criant, le minois ensablé…
Galamment je lui dis avec délicatesse :
« N’ayez pas peur du loup ! »…puis d’un air accablé :
« Essuyez donc ses pleurs, vous êtes trop charmante
Pour rougir vos beaux yeux en reniflant ainsi. »
J’attrapai sa menotte et d’une voix calmante
A s’asseoir la conviai…ce que je fis aussi !
Tous deux face à la mer nous fixâmes la vague
Qui mourait à nos pieds dans un dernier fracas*.
L’AURORE se levant…proposai-je la bague ?…
… mon cadeau fut modeste : un air d’harmonica* !
Maurice Alain FLOCH
* mauvaise rime à mon corps défendant !
Pour hommage et remerciement à Jeanne-Marie PARRA , poétesse.
( sonnet quadrille) Depuis trente ans je poétise
Dans un milieu d’encenseurs.
Certains voulaient des professeurs
Pour s’assurer l’expertise.
Dans un milieu d’encenseurs
J’ai reconnu Mère Franchise
Qui pourchassait la bêtise
A grands renforts d’avertisseurs !
Certains voulaient des professeurs :
Elle accepta sans vantardise
De fustiger leurs censeurs.
Pour s‘assurer l’expertise
Il nous faut des âmes sœurs :
Depuis trente ans je poétise !
Maurice Alain FLOCH.